Jean-Baptiste Provost
Né le , décédé le
Père d’Eugène Provost
Il débute à l'Odéon en 1816. Ses débuts sont difficiles. "On lui reproche son abord froid, son ton pédantesque et tranchant. (...)Travailleur obstiné, Provost chercha sa voie" (Henry Lyonnet, Dictionnaire des Comédiens français). Abandonnant la tragédie, il se dirige vers des emplois de comique. Il quitte l'Odéon pour le théâtre de la Porte Saint-Martin. Il triomphe dans le mélodrame, puis aborde le répertoire romantique d'Alexandre Dumas (La Tour de Nesle ; Catherine Howard ...) et Hugo (Marie Tudor, Gubeta dans Lucrèce Borgia). Il est engagé à la Comédie-Française le 1er mars 1835 et débute dans le rôle d'Orgon de Tartuffe de Molière. Il est nommé sociétaire en 1839. De 1835 à 1864, date de sa retraite, il créa 62 rôles et joua tous les rôles de son emploi dans le répertoire. Il fut Ormodei dans Angelo de Victor Hugo, Van Buck d'Il ne faut jurer de rien et Claudio dans Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset, Maréchal dans le Fils de Giboyer et Poirier dans Le Gendre de Monsieur Poirier d'Émile Augier. Certaines de ses interprétations restèrent dans les mémoires notamment son Arnolphe dans L'École des femmes de Molière. Il fut un professeur important du Conservatoire. Sarah-Bernhardt, entre autres, fut son élève.