D'après les correspondances de Rainer Maria Rilke, Boris Pasternak, et Marina Tsvetaïeva
Pendant quelques mois, au fil de l’année 1926, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d’une passion extrême. Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvetaïeva en France par l’émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvetaïeva se connaissent bien. Rilke n’a jamais rencontré Tsvetaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l’admiration réciproque. L’isolement, l’absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l’exaltation, l’idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.