« Je ne veux pas combattre, tout ce que je veux c’est comprendre. » « Comment peux-tu chercher la vérité sous la botte du tyran ? » « Aucun tyran ne peut m’approcher, je suis libre ». « Libre de mourir. » Ainsi s’opposent dès 1934, au cœur du volcan le dandy Klaus Mann et l’illustre Stefan Zweig, deux Viennois exilés du nazisme – deux suicidés de la société. Avec en débat l’engagement de l’écrivain – injonction du destin ou perdition de l’art. Avec en jeu, deux vies toutes entières. Sur scène, deux acteurs (Païkan Garutti et Raphaël Joly) incarnent dans l’urgence du présent le combat intellectuel et humaniste qui s’est joué entre Zweig et Mann pendant plusieurs années de correspondance. Deux corps en exil, deux pensées en mouvement qui sont parfois suspendues, accompagnées, violentées au plateau par l’intervention percutante de la musique de Yaïr Bénaïm au violon, avec des morceaux de . Gérald Garutti signe l’adaptation et la mise en scène.