Le 8 février 1936, après l'annulation aux Mathurins, Barrault écrivait à Félix Labisse sa déception de ne pouvoir rejouer "Autour d'une mère", adaptation du roman de Faulkner "Tandis que j’agonise" et "Le Tableau des Merveilles" : «J’avais loué les Mathurins pour huit jours, entre deux spectacles des Pitoëff, mais il me fallait 5.000 francs pour payer cinq jours d’avance. Personne n’a voulu ou pu me les prêter. Alors nous n’avons pas pu jouer. «Tandis que j’agonise» et le «Tableau des Merveilles» sont donc tombés dans l’indifférence. Beaucoup d’amis en parole… D’autre part, outre que cela m’a affecté, je trouve qu’il y a des gens, trop de gens même. Il faut des réformes sévères. Je garde toujours et de plus en plus ma vieille marotte : après «Tandis que j’agonise», le second échelon à franchir est de construire une troupe, ne serait-ce que de cinq personnes. Cette chose là est encore à faire. Je te demande de suspendre la propagande que tu avais si gentiment commencée (toi tu es un ami) et de me dire les frais que tu as eus à cause de moi. Ce que nous ferions présentement ne serait pas solide. Je veux former quatre ou cinq beaux garçons et belles filles et après, nous aurons gagné. Et j’ai encore à me développer moi-même…». Et Barrault ébauchera par la suite sous forme de brouillon son projet des futurs «Spectacles Jean-Louis Barrault», avec pour «Directeur de scène (?) : Labisse»… «On dit «Je vais voir jouer la Comédie». Le théâtre est donc un jeu. Il faut en accepter les règles. Il y a plusieurs manières de jouer le jeu. Et les règles du jeu changent avec les époques. […]».